Lui aussi était un voyageur dans la vanité du monde. Pour lui aussi la vie était une interminable montée, un chemin escarpé, un long carême. Quand en verrait-il le bout ? Peut-être était-il effrayé par les fantômes de son imagination, mais il augurait mal de son avenir ; le seul avantage était qu’il philosophait par avance sur tout ce qui pourrait lui arriver.

— Alexandre Papadiamantis, « Nuit de carnaval », Rêverie du Quinze-Août (trad. René Bouchet)