J’ai toujours pensé que la vie ressemblait à un voyage en chemin de fer ; l’existence de l’individu est ralentie et prisonnière d’un mouvement extérieur rapide ; on jouit d’une sécurité factice, d’une illusion de pérennité, jusqu’au moment où, brusquement, se présente un pont effondré ou un rail déboulonné : il s’agit de la rupture du rythme que nous appelons « mort ».

— Gaïto Gazdanov, le Spectre d’Alexandre Wolf (trad. Jean Sendy)

+