Doublure de son propre père et prisonnier d’une identité fictive, Donald Trump donne ainsi l’impression d’une personne absente et vide, à côté d’elle-même, dans la peau d’un autre mais sans être cet autre non plus, un personnage de théâtre mais sans acteur pour l’incarner, un être à l’existence évanescente et qui, peut-être pour arriver à exister, impose à tous son inquiétante présence.

— Alain Roy, le Cas Trump. Portrait d’un imposteur